Publié le 16 Février 2011
« Dans la chute en ligne droite qui emporte les atomes à travers le vide, en vertu de leur poids propre, ceux-ci, à un moment indéterminé, en un endroit indéterminé, s’écartent tant soit peu de la verticale, juste assez pour que l’on puisse dire que leur mouvement se trouve modifié. Sans cette déclinaison, tous, comme des gouttes de pluie, tomberaient de haut en bas à travers les profondeurs du vide ; entre eux nulle collision n’aurait pu naître, nul choc se produire, et jamais la nature n’eût rien créé. »
Lucrèce, De rerum natura, livre II, 1er siècle avant JC
Dérapage contrôlé Expositions, performances, rencontres | |
« Dérapage contrôlé » : deux lieux d’exposition, une série d’événements, et un titre en forme de contradiction pour inaugurer le début d’une expérience où la nécessité le dispute au hasard.
Du 13 mai au 2 juillet 2011, l’association Omnibus exporte son laboratoire de propositions artistiques contemporaines hors les murs, en organisant une manifestation dans un bâtiment prêté par la Mairie de Tarbes, un entrepôt sur deux étages situé sur le site de l’Arsenal, haut lieu économique pour la Ville devenu friche industrielle, et actuellement en cours de réhabilitation.
La manifestation s’articule autour d’une exposition collective sur les deux sites. Différents moments forts, soirées vidéos, spectacles, concerts, performances, etc. sont prévus pour rythmer les sept semaines d’exposition et provoquer la rencontre avec de nouveaux publics. En dehors du temps du vernissage, qui s’effectuera « en duplex » sur les deux lieux d’exposition, les soirées et spectacles se dérouleront sur le site de l’Arsenal.
Le thème retenu est celui d'un dialogue entre l'ordre et le désordre, deux notions intrinsèquement liées, inscrites dans la nature du monde lui-même et présentes au cœur de la création. Facteur d’un certain désordre, les pratiques artistiques questionnent l’ordre du monde et en proposent d’autres formes. Elles ne s’inscrivent pas seulement dans le contexte, elles créent des outils pour le transformer. Ainsi, introduire la création contemporaine dans un lieu symbolique par son activité passée et son rôle pour la Ville et ses habitants conduit à le donner à voir sous un jour nouveau.
De l’œuvre au laboratoire urbain, du processus à l’objet, de l’implantation urbaine à la déambulation, du pérenne au temporaire, il s’agit d’expérimenter la capacité à s’approprier un patrimoine industriel chargé d’histoire, mais aussi de voir quelle est la perception de l’art hors des circuits traditionnels.
Informations : 05 62 51 00 15 / infomnibus@orange.fr / http://laboratoire-omnibus.over-blog.com