Publié le 1 Août 2014
Omnibus a le plaisir d'accueillir la Compagnie des Limbes pour une semaine de résidence de recherche autour du dernier spectacle en cours de création : L'un l'autre. |
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L'un l'autre De et Avec : Solène Arbel, Romain Jarry, Loïc Varanguien de Villepin
La Compagnie des Limbes propose cette année un duo entre théâtre et performance, invitant à une traversée de paysages sensibles. Écrites à partir d'improvisations, des séquences silencieuses, textuelles, vocales et chorégraphiques s'articulent autour de la question du rapport à l'autre, à l'instant, variant la focale de l'intime au collectif. Où en sommes nous aujourd'hui, l'un par rapport à l'autre, mais aussi qu'en est-il de notre responsabilité en tant qu'homme face à ce qui détruit le vivant et abaisse l'humain ? Comment se situer, et rester présents, connivents à notre environnement ? Le corpus de textes rassemblé à ce jour fait entendre des paroles poétiques et philosophiques. Des mots glanés au long du parcours - ici, un extrait de l’Homme sur le pont, journal d’Hiroshima et de Nagasaki du philosophe Günther Anders, là des poèmes d’Emily Dickinson, et en toile de fond la pensée de François Julien,- fondent les éléments d’un questionnement éthique, poétique et politique. La question de la présence, de l’écoute sont ici centrales et génèrent, dans un jeu de connivence, des actions, des mises en mouvement de l’un par rapport à l’autre, tantôt subtiles, tantôt outrancières, en interaction avec les climats instaurés par l’environnement sonore et les variations de la lumière. Cette création originale prendra corps du 26 au 29 novembre durant le festival Novart Bordeaux, au Marché de Lerme, lieu baigné par la lumière naturelle, à l'heure de la tombée du jour, précisément à 17h58.
"Nous étions tête baissée, non seulement parce que notre douleur était trop grande pour oser la montrer, mais aussi parce que notre honte était trop grande, notre honte d'être des hommes; que des hommes puissent mettre d'autres hommes dans des situations où il ne leur était plus possible d'agir de manière humaine. C'est ce qu'exprima en chuchotant l'Indienne à côté de moi, sans doute davantage pour elle-même qu'à mon intention : Do we know how we would have behaved? - et c'est sans doute ce que pensait chacun d'entre nous." Günther Anders, L'Homme sur le pont, Journal d'Hiroshima et de Nagasaki, éd. Seuil. |
Compagnie des Limbes 26 rue Neuve 33000 Bordeaux
Tél : 05 56 81 14 83 / 06 60 61 75 50
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