Légendes des images par ordre d'apparition :
1. Nathalie Charrié, La mécanique de la chute, 2023. Porcelaine, 230 X 30 X 30 cm (détail)
2. Nathalie Charrié, La Langue des Oiseaux, 2024. Porcelaine, grès noir, verre soufflé, verre filé
2. 3. Aline Part, Cuisine Méditerranéenne, 2023 – 2024. (détails) Série de 8 plateaux en faïence émaillée de 40 à 60 cm
4. 5. Nathalie Charrié, Solastalgie, 2023. Grès émaillé, or, 70 x 40 x 43 cm (vue générale et détail)
6. Aline Part, Bain de minuit, 2024. 100 carreaux de faïence, 15 x 15 cm chaque (détail)
7. Nathalie Charrié, Les marcheurs lents, 2023. Porcelaine, 6 x 7 x 8 cm chaque
8. Aline Part, Selfies, 2019 - 2024. Série de 4 miroirs en laiton, porcelaine, pièces uniques (détail)
NATHALIE CHARRIÉ
Née en 1986. Vit et travaille à Toulouse
Diplômée de l’isdaT - institut supérieur des arts de Toulouse
http://nathalie-charrie.fr/
Le travail de Nathalie Charrié, qui trouve sa source dans la contemplation du monde animal et végétal, interroge la ‘nature humaine’. De l’entomologie aux bestiaires médiévaux, de la mythologie à l’étymologie, ses centres d’intérêts nourrissent ses créations. Elle crée des espèces hybrides nées de croisements hypothétiques de la nature avec les comportements humains : Armées d’insectes guerriers, Sisyphe-scarabée, organismes extrémophiles et oiseaux-végétaux, etc. Cette recherche de sens est liée à une recherche de la forme, de la matière. Elle fait de l’expérimentation le moteur de sa pratique en intégrant d’autres matériaux à ses créations, notamment le verre, soufflé directement sur la céramique.
Nathalie Charrié a remporté récemment le concours organisé pour le 1% artistique associé à la construction des Archives départementales des Hautes-Pyrénées à Tarbes. Son projet, intitulé Migration du temps, unira ses deux médiums de prédilection : la céramique et le verre soufflé. L’artiste propose une installation qui traversera le bâtiment : un vol d’oiseaux suspendus installé dans le hall d’entrée et poursuivant son envol pour atteindre la verrière du patio qui relie l’ancien bâtiment des Archives au nouveau. Ces oiseaux, fruit d’une réflexion sur la faune présente dans les Hautes-Pyrénées (gypaète barbu, Grand Tétras, grue cendrée, vautour percnoptère, cincle plongeur, chouette Chevêche, milan royal, etc.) s’échappent en direction d’un puit de lumière, comme aspirés vers le ciel. Un jeu de miroirs disposés au sol reflète à l’infini leur image comme une mise en abîme. Autour d’eux, des feuilles volantes les accompagnent dans un mouvement ondulatoire, comme un souffle.
ALINE PART
Née en 1984. Vit et travaille à Montory (64)
https://alinepart.com
Après un master en Arts plastiques à Toulouse, je me suis formé à la céramique à Séville dans le sud de l’Espagne, où j’ai vécu pendant 10 ans. Je vis et travaille actuellement dans le Pays basque français.
Artiste pluridisciplinaire, l’art fait corps avec moi. Il n’y a pas une journée où je ne crée pas. Je me promène en permanence avec mon appareil photo en bandoulière, un carnet et de quoi dessiner dans mon sac. Je n’ai pas de technique préférée. Je fais de la photographie, de la performance, de la vidéo, du street art, de la céramique, du dessin, de la peinture, de l’art textile, etc.
J’aime travailler hors de mon atelier et hors des lieux d’exposition.
J’ai le désir que l’art ne soit pas élitiste et qu’il soit compris par la majorité.
Foisonnant et changeant, mon travail est surtout militant. Je ne cherche pas à réaliser des œuvres contemplatives mais plutôt à transmettre des messages à l’aide de pièces visuelles. Je travaille sur des sujets intimes, en relation avec ma propre expérience, et je m’inspire par ailleurs de l’actualité. Je vis dans un environnement rural et je questionne beaucoup la relation qu’entretient l’homme avec la nature, en me nourrissant de mes longues balades en extérieur, photographiant le paysage qui m’entoure.
Travailler la terre est quelque chose de très particulier. Il me semble qu´il se passe quelque chose au niveau énergétique, la terre apaise, la terre vide. Le travail de la terre me fascine aussi par ses contradictions. Si la terre semble docile dans un premier temps, elle ne pardonne aucune erreur et casse extrêmement facilement. Par ailleurs, je trouve qu’il est intéressant de travailler avec cette matière populaire que nous côtoyons tous au quotidien. Je modèle ou je moule des objets préexistants et les associe pour donner vie à des concepts. Ce sont des sortes de collages en relief. J´aime surprendre en revisitant des formes compréhensibles par tous.